Coogee, Coffee shop



A Marseille, nous avons découvert Coogee Coffee Shop, une toute nouvelle enseigne ouvert par un jeune entrepreneur.

INTERVIEW   

                                                     
Alors présente-toi, on voudrait savoir qui se cache derrière un endroit pareil.

Je m’appelle Yoann, j’ai 25 ans et j’ai ouvert le Coogee au début de l’année 2013.


Avant ça, j’ai fait un mois d’études en pharmacie et livreur de pizza pendant 1 an. J’ai aussi fait 2 ans et demi en fac de droit, puis je suis parti en Australie du jour au lendemain, tout seul, en mode sac à dos. C’est la plus grosse expérience de ma vie, celle qui m’a réellement permis d'avancer. Savoir qu’à chaque moment même si tu es tout en bas, tu peux toujours remonter.



"En France, c’est très difficile de montrer ce que l’on vaut..."

Que s’est-il passé là-bas ?

Je suis parti à l’arrache avec mon baluchon. Je ne parlais pas anglais du tout au début, j’ai fait un mois de découverte, puis j’ai trouvé un appart à Coogee [le nom du café est une dédicace à l’endroit] avec des colocs, un anglais et un australien devenus de supers amis.


J’ai travaillé dans une grande chaîne de café et j’ai eu l'opportunité de continuer à travailler là-bas mais la philosophie des propriétaires n’était pas du tout mon kiffe. J’ai préféré partir. J’ai voulu faire un trip de toute la côte et remonter en Asie. Finalement, ça n’a pas pu être fait et je suis revenu. Et je me suis finalement lancé dans Coogee.

Raconte-nous comment t'es venu l’idée d'ouvrir le café.


Déjà là-bas! Là-bas, il y a des cafés partout. 

C’est ultra populaire et c’est un endroit qui n’a rien avoir avec les bars.  C’est plus un endroit où on arrive, on prend son café sur place ou à emporter, on discute avec ses potes ou même avec les gens qu’il y a autour. Mais c’est l’ambiance qui est totalement différente d’un bar traditionnel parce que déjà il n’y pas d’alcool. C’est vraiment plus détendu, et il y en a tous les coins de rue et tout le monde y va ! Donc les débuts, c’était en Australie, j’en ai discuté avec mon coloc, un gros entrepreneur. Quand je suis arrivé en France, je me suis dit: "Allez, il faut se lancer !". Du coup, on s’est associé avec ma sœur. Ça a été galère...Ça a été une bien belle galère…


En France, c’est très difficile de montrer ce que l’on vaut sans avoir le lieux, ou surtout quand c’est quelque chose qui n’existe quasiment pas. Ou ce qui existe c’est les grandes chaînes comme Starbucks, Colombus ou MC Café. C’est compliqué d’avoir un point de référence. Rien qu’aller voir le banquier pour parler du projet, vraiment juste pour en parler sans lui demander de l’argent, on a vraiment l’impression de passer pour un con ! Je crois que c’est ça le plus dur à surmonter, surtout à cet âge-là. C’est bien galère, il faut être motivé !

"J’ai un plan sur l’avenir qui est tracé..."

J’imagine que ça n’a pas été facile d’entreprendre ce projet. Comment as- tu surmonté les difficultés rencontrées ?

Mes parents ont été là du début à la fin! Sincèrement, c’est grâce à eux que je suis ici, dans tous les cas (rires). Mais Coogee c’est aussi grâce à eux. Ils m’ont suivi au point de vue moral et m’ont beaucoup aidé pour les travaux. Je me suis fais grâce à mes parents mais pas grâce aux frics qu’ils ont ! Grâce à ce qu’ils m’ont inculqué et à tout ce qu’ils ont pu faire, parce que c’est sûr qu’ils ont en fait énormément pour moi. Ils m’ont donné beaucoup sur tous les points de vue.

De pouvoir avoir des parents qui te suivent comme ça dans tes projets à cet âge-là c’est impératif ! Ouais, quand tu galères, t’as les potes, t’as les amis mais quand t’as les parents c’est pas pareil...

Véritable tête de bison

Quel serait l’esprit Coogee ? Ce serait quoi pour toi?

Putain, je crois que le seul mot c’est chill, tranquille! Qu’il y ait du monde ou peu de gens, on s’installe, on discute, on mange son petit truc...juste avoir cet atmosphère qui soit tranquille, sans stress. 

Et même ce que j’aimerais c’est qu’il y ait une interaction entre les gens ! Et c’est ce qui se passe. Surtout avec le coin canap’! D’ailleurs, petite anecdote, une fois, deux amis se sont installés dans les fauteuils à côté d’une fille toute seule, puis ils ont commencé à discuter tous ensemble et à parler de musique. L’un deux faisait de la guitare, je lui ai proposé d’en jouer, elle est en libre-service. Ils ont commencé à chanter, à rigoler et ont fini par tous s’échanger leurs numéros.


Je ne veux pas que quand il ait du monde, on ressente le temps d’attente et j’ai essayé que l’ambiance fasse ressentir ce côté posé.

Cela explique la décoration, alors ?  Dis-nous tout ?

La déco? C’est que de la récup’! C’est chiné à droite à gauche, mais il n’y a pas que ça. Il y a aussi de l’huile de coude, genre sacrément ! (rires) Par exemple, les chaises en métal de Haute-Savoie, c’est des chaises d’usines que j’ai récupéré. Il y a une journée de travail sur chaque chaise pour les poncer, refaire l’assise, etc. 
J’ai eu beaucoup d’aide de ma sœur et ma mère. Le canapé et les fauteuils ont été récupérés à droite, à gauche. 
A force d’être sur le bon coin, on arrive à dégoter des choses pas chères. Et pas forcément pas cher, mais en trouvant les bonnes astuces ! Des trucs ont été filés par des potes comme le miroir qui a plus de 100 ans ou la tête de bison qui vient d’une connaissance qui bosse dans une ferme de bisons dans les Vosges. La Nintendo et la Dreamcast sont celles que j’avais quand j’étais gosse. Faut pas jeter les choses comme ça! Jamais! (rires) 
Mais la déco, c’est bien beau, mais avant il faut mettre en place tout ce qu’il y a autour, et tout a été refait du sol au plafond. Mes potes m’ont beaucoup aidé par exemple pour le mur en briques, il y a plus de 300 heures de travail !

En tout cas, le résultat final est super !  Et quelle est la suite pour Coogee ?

C’est-à-dire que j’ai un plan sur l’avenir qui est tracé. Mais les débuts sont compliqués sans avoir de l’argent pour faire de la comm’, etc. C’est système D! J’ai un pote qui a tel compétence qui va me faire ça, c’est la famille, les amis et les rencontres... 


Chiller dans le coin canap'
...ou exprimer ses talents de guitariste

Faites un tour à Coogee !
100 Bd Baille 
13005 Marseille

Un expresso, c'est 1,50€ seulement ou un cappuccino, 2,80€.
Et ne résistez pas à un muffin, 2,00€ ou un cookie 1,70€.



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