Nous sommes allés à la rencontre de
Frankie, un jeune et talentueux créateur de sacs et d'accessoires.
INTERVIEW
Bonjour, peux-tu te
présenter ?
Je m’appelle Frankie j’ai 27 ans et donc
j’ai une marque de sacs et d’accessoires qui s’appelle DABABO.
Quel a été ton parcours avant
DABABO ?
J’ai commencé par l’architecture, j’ai un
BEP de Techniques de l’architecture et de l’habitat. Après j’ai enchaîné avec
la couture, j’ai un brevet technicien de vêtements mesure et création. Je suis
passé de l'architecture à la couture parce que ça me semblait plus logique par
rapport à mon parcours artistique, parce que je fais de la danse à côté aussi.
C’était plus logique pour moi de rester dans cette branche là parce qu’un
architecte/danseur c’est pas terrible ! Tandis que le contraire c’est mieux, on
peut travailler pour des concerts, des compagnies donc voilà pourquoi j’ai un
brevet de mesure et création (équivalent : styliste modéliste).
Pourquoi créer les sacs et pas de
vêtements ?
Au départ, j’ai commencé par les vêtements
mais c’était dur à stocker. Il fallait tout le temps nettoyer, repasser...et
moi je suis un flemmard à ce niveau là, alors je me suis orienté vers quelque
chose de plus simple, les sacs. Ensuite, pourquoi la bâche de camion, c’est une
amie à moi qui travaille dans une entreprise à Marignane et qui m’a dit de
venir voir sur quoi elle travaillait et je suis allé voir. J’ai vu cette
matière et je me suis dit pourquoi pas, c’est gratuit, on va tester et ça a
donné ça DABABO.
Quelle est l’origine du nom de ta
marque ?
Pourquoi DABABO ? Ça ne veut
rien dire à la base. Ça vient d’une chanson de Tété. On a déliré sur le mot
avec un pote à moi et voilà. Après, le logo parle plus que le nom. Mais le nom
DABABO est plus facile à retenir aussi.
Raconte-nous les débuts de DABABO ?
Ça c’est fait un peu à l’envers, au départ
je faisais des sacs sans avoir de nom. Je testait mes sacs auprès des gens pour
voir les retours que j’avais.
Quelles sont tes influences
créatives ?
Bah, un peu tout, l’architecture déjà,
parce que mes créations sont basées sur des lignes et sur tu pratique. C’est
toujours un travail sommaire, il n’y a pas de truc inutile. La bâche
aussi c’est quand même un matériel bien esthétique t’as pas grand-chose à faire
pour que ça ressorte. Mettre trop d’infos dans mes sacs, non. C’est aussi le
côté un peu contemporain et le fait que je fasse de la danse. J’ai
toujours galéré et dormi dans des endroits pas possible et je me suis toujours
dit, putain, pourquoi je n’ai pas un sac comme si ou comme ça. C’était une
évidence de développer des sacs.
Sacoche à Dos |
Peux-tu nous parler de tes créations en détails ?
En accessoires, j’ai le porte-monnaie « Bonbon » parce qu’il y a différents coloris, ensuite la housse de téléphone qui s’appelle « Tabi », en japonais ça veut dire chaussette, j’ai aussi des portes monnaies « Libretto» et des pochettes d’ordinateurs, « Carnet ».
En sac, j’ai un sac four tout « All in », j’ai des Todd bags, la sacoche à dos, qui est une sacoche qui se transforme en sac à dos, le sac de sport « Origami », c’est un sac que l’on monte en pliage. Et il y a les classiques, une sacoche large, une longue et une carré respectivement «Transporteur L», «Transporteur M » et «Transporteur L2 ».
DABABO propose un service de customisation où vous pouvez nous proposer une photo qui peut être transposée sur chacun des produits. Je bosse avec des photographes, notamment le Bijoutier qui m’a fait de belles photos à New-York, et NASH un beatboxer de Marseille. Je travaille aussi avec une photographe, Elizabeth Le Bayi, sur un projet de nuage et, moi-même ça m’arrive de faire des clichés.
"C’est une marque qui essaie d’être dans l’air du temps, qui veut accompagner l’homme et la femme moderne."
Origami bag |
Est-ce que tu as des modèles ?
Ça va être difficile, car je
suis quelqu’un qui ne suit pas les tendances sur le net. On va
dire qu’en termes de sac, je vais regarder Freitag. Ce n’est pas vraiment
mes modèles mais j’aime bien leur manière de penser et leur manière de communiquer.
En architecture, je regarde un peu tout mais je n’ai pas de nom à citer en
particulier. Je ne retiens jamais les noms mais plutôt ce qui va m’inspirer sur
le moment. Je me renseigne pas trop parce que je veux pas tomber dans
l’imitation.
Porte monnaies Bonbon |
A côté de ta ma marque tu exerces le
métier de retoucheur, comment arrives-tu à faire l’équilibre entre les
deux ?
Pour l’instant, c’est vrai que je mets
plus de temps dans la retouche que dans mes sacs. J’essaie de changer la donne.
Pour développer un projet comme ça, il faut y consacrer 35h mais la retouche
demande beaucoup de boulot. Mais je me sers de la retouche pour donner plus de
qualité à mes produit, c’est-à-dire que quand on fait de la retouche on est
obligé de s’appliquer. Pourquoi ? Parce que le vêtement existe déjà, il
faut le retaper mais il faut qu’on ait l’impression que c’est un vêtement neuf,
qu’on vient d’acheter comme ça. Ça demande beaucoup de patience et de propreté
ce qui m’a beaucoup aidé par rapport à mes sacs, et à avoir un travail plus
propre.
Un dernier mot sur DABABO ?
C’est une marque qui essaie d’être dans
l’air du temps, qui veut accompagner l’homme et la femme moderne. C’est une
marque qui est accessible à tous en termes de prix. On est sur des produits
uniques qui devraient coûter 3 fois le prix. Par rapport au fait que ce soit de
la récupération j’aimerais faire savoir à un certain nombre de personnes que
les produits bio doivent être moins chers que les produits de grandes surfaces.
Moi, j’aimerais juste produire de façon logique.
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